À la Conférence annuelle de la FGC, urbaMonde a rappelé l’importance de soutenir en Amérique latine des modèles d’habitat durables et participatifs.
Mardi dernier, 23 septembre 2025, s’est tenue à Genève l’excellente Conférence annuelle de la Fédération Genevoise de Coopération (FGC), à laquelle urbaMonde a participé. Nous avons coordonné et animé un stand, avec trois autres organisations (Espace Femmes International, Mouvement pour la coopération internationale et la Centrale sanitaire Suisse romande), autour de la protection de la biodiversité et de la lutte contre les changements climatiques. Le thème transversal retenu fut la gestion communautaire du territoire.
Nous y avons présenté notre projet d’appui aux coopératives d’habitation au Nicaragua, dont l’axe principal est de fournir une assistance technique aux coopératives en cours de constitution et de construction dans la région de Matagalpa. Ces coopératives reposent sur les principes de propriété collective, entraide et autogestion. Considérant le logement comme un bien commun, elles permettent de :
- diminuer l’impact de la spéculation immobilière,
- renforcer l’organisation communautaire,
- améliorer la qualité écologique des quartiers ainsi conçus.
Le processus de transformation individuelle et collective observé dans les coopératives impliquées dans le projet démontre ce qui fonde notre conviction et notre travail : l’accès à un logement digne est un élément fondamental du développement, au même titre que l’éducation ou la santé.

Malheureusement ce thème est peu reconnu par la coopération en Suisse, la FGC est une heureuse exception, ce qui nous permet d’avoir le soutien du canton et de plusieurs communes genevoises que nous avons pu remercier à cette occasion.
Les projets présentés dans la conférence témoignent tous de la pertinence de la gestion communautaire du territoire, abordée à partir de besoins variés. Et que la dimension sociale — l’organisation, la participation, le commun — est un élément clef de la lutte pour la protection de la biodiversité et contre les changements climatiques.
Nous voulons aussi souligner deux points majeurs, en résonance avec l’argumentaire récemment publié par la FGC :
- Continuer à travailler avec nos partenaires en Amérique latine : les collectivités publiques genevoises, le DFAE et les bailleurs de fonds doivent maintenir et encourager l’autonomie des ONG et des partenaires locaux latino-américains, afin de préserver les initiatives de terrain et leur impact durable. Comme le rappelle la FGC, les reconfigurations de financements — notamment la réorientation vers d’autres régions — fragilisent les organisations actives sur place et menacent la pérennité de leurs projets.
- Favoriser des modèles d’habitat urbain durables et participatifs : ce principe figure explicitement dans les demandes de la FGC comme un élément essentiel de développement dans les Amériques. Nos projets s’inscrivent pleinement dans cette ligne : l’habitat que conçoivent nos partenaires est pensé pour être participatif (les habitant·e·s décident, s’organisent, s’engagent dans la gestion collective) et durable (écologique, équitable et inclusif).
Pour en savoir davantage, vous pouvez consulter l’article de la FGC.